Le présent travail étudie les figures de l'ennemi au début de la période de l'après-guerre espagnole (1939-1945), comme ils ont été désignés par le régime franquiste naissant. Les gauchistes, les séparatistes, les francs-maçons et les juifs sont pris en compte, en accordant une attention particulière à la disproportion entre le niveau répressif et discursif, entre la persécution qu'ils subissaient et la rhétorique qui les stigmatisait. Étonnamment, les ennemis qui ont subi la répression la plus féroce en fait - les « rouges » - n'étaient pas toujours ceux qui ont reçu les pires attaques dans la propagande. Enfin, les fonctions accomplies par la représentation de l'ennemi dans le système franquiste sont interprétées.
This paper studies the figures of the enemy at the beginning of the Spanish postwar period (1939-1945), as they were depicted by the rising Franco regime. Leftists, separatists, Freemasons, and Jews are taken into consideration, and particular attention is paid to the disproportion between the levels of both repression and rhetoric, regarding the persecution they suffered and the discourse that stigmatized them. Surprisingly, the enemies that were actually hit by the bloodiest repression –the “reds”– were not always those who received the worst attacks in propaganda. Finally, an interpretation of the functions played by the enemy’s representation within the Francoist system is proposed.
El presente trabajo estudia las figuras del enemigo al comienzo de la posguerra española (1939-1945), tal y como fueron designadas por el naciente régimen franquista. Se tiene en cuenta a izquierdistas, separatistas, masones y judíos, prestándose una especial atención a la desproporción entre el nivel represivo y el discursivo, entre la persecución de que fueron objeto y la retórica que los estigmatizaba. Sorprendentemente, los enemigos que sufrieron una represión más encarnizada de hecho –los “rojos”– no siempre fueron quienes recibieron los peores ataques en la propaganda. Para terminar se interpretan las funciones que desempeñó la representación del enemigo en el sistema franquista.