Le portail royal du Mans et l’évolution de la première sculpture gothique entre les façades de Dijon et de Chartres

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16 février 2021

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Marcello Angheben, « Le portail royal du Mans et l’évolution de la première sculpture gothique entre les façades de Dijon et de Chartres », Cahiers de civilisation médiévale, ID : 10.4000/ccm.1891


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Le portail royal de la cathédrale du Mans a généralement été considéré comme une œuvre exécutée après la façade de la cathédrale de Chartres par des artistes moins talentueux que leurs prédécesseurs. L’analyse iconographique et formelle montre cependant qu’il s’inspire avant tout de la sculpture bourguignonne et plus particulièrement du portail disparu de Saint-Bénigne de Dijon. Depuis les premières années du xiie siècle, les portails de cette région ont accueilli des théophanies atemporelles dérivées de l’Ascension intégrant des composantes semblables ou identiques à celles du Mans et évoquant peut-être la liturgie eucharistique. Quant au portail de Dijon, il partage avec celui du Mans l’essentiel de la structure et du décor des ébrasements – la disposition des statues-colonnes, la présence des saints Pierre et Paul, les chapiteaux des colonnettes, le décor animalier –, auxquels s’ajoutent les arcades architecturées encadrant les personnages du linteau, un cycle de l’Enfance accordant au Massacre des Innocents une place exceptionnelle et les anges thuriféraires. Enfin, plusieurs traits formels dont les vêtements du Christ et des statues-colonnes plaqués sur les fonds trahissent une certaine permanence des formes romanes. La majorité des composantes suggère par conséquent une chronologie relative dans laquelle le portail du Mans s’inscrirait entre la façade de Dijon et celle de Chartres.

The royal portal of the cathedral of Le Mans has generally been considered as a work carried out after the facade of Chartres cathedral by artists less talented than their predecessors. The iconographic and formal analysis, however, shows that it is inspired above all by the Burgundian sculpture and especially by the now lost portal of Saint-Bénigne of Dijon. Since the early years of the twelfth century, the portals of this region included atemporal theophanies derived from the Ascension, incorporating similar or identical components to those of Le Mans and perhaps evoking the liturgy of the Eucharist. Regarding the portal of Dijon, it shares with that of Le Mans most of the structure and the decoration of the jambs – the arrangement of the statues-columns, the presence of saint Peter and saint Paul, the capitals of the columns, the animals motifs – to which can be added the architected arches framing the characters of the lintel, an Infancy cycle giving to the Massacre of the Innocents an exceptional place and the thurifer angels. Finally, several formal traits including the Christ’s clothing and of the statues-columns which appear on the background reveal some permanence of Romanesque forms. The majority of the components therefore suggests a relative chronology in which the portal of Le Mans may be said to have been erected between the facades of Dijon and Chartres.

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