La sauveté de Laramet : du village à la seigneurie

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8 juillet 2021

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Roland Viader, « La sauveté de Laramet : du village à la seigneurie », Cahiers de civilisation médiévale, ID : 10.4000/ccm.7188


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La sauveté de Laramet n’a fait l’objet d’aucune monographie scientifique récente alors même qu’elle est l’une des mieux éclairées par la documentation originale. Plus d’une centaine de parchemins permettent d’en retracer la fondation en 1134, et de suivre jusqu’en 1313 l’évolution du village et de la maison templière qui en prit progressivement le contrôle. Ils dévoilent un processus d’une étonnante complexité. En 1134, en effet, une quinzaine au moins de seigneurs laïques et ecclésiastiques possédaient des droits sur la terre et les hommes de Laramet. La création d’un espace de paix permit d’abord de donner un cadre à leurs conflits de juridiction, et de stabiliser en outre les relations politiques dans une zone située aux frontières de la Gascogne et en périphérie immédiate de la cité de Toulouse. L’expansion planifiée du village, par ailleurs, visait sans doute à développer les échanges commerciaux et la circulation du bétail plus qu’à défricher de nouvelles terres. En définitive, cependant, l’espace de paix institué par la sauveté servit surtout d’argument à l’appropriation complète du territoire de Laramet par les templiers, et entraîna la disparition rapide du village. Autant d’éléments qui invitent à reconsidérer les définitions classiques de la sauveté et l’antériorité de la seigneurie sur la formation des villages.

The salvitas of Laramet has not been the subject of any recent scientific study, even though it is one of the best documented by primary sources. More than a hundred documents make it possible to retrace its foundation in 1134, and to follow until 1313 the evolution of the village and of the Templar house that gradually took control of it. They reveal a process of astonishing complexity. In 1134, indeed, at least fifteen lay and ecclesiastical lords had rights over the land and men of Laramet. First of all, the creation of an area of peace was designed to provide a minimum framework to the competition between their jurisdictions, and to stabilise political relations in an area located in the fringes of Gascony and on the immediate outskirts of the city of Toulouse. The planned expansion of the village, on the other hand, was probably intended to develop trade and livestock movement rather than to clear new land. Eventually, however, the space of peace instituted by the salvitas served above all as an argument for the complete appropriation of the territory of Laramet by the Knights Templars, and led to the rapid disappearance of the village. Elements that invite us to reconsider the classical definitions of the salvitas and the anteriority of the seigniory over the formation of villages.

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