Le développement de dispositifs techniques de surveillance des espaces publics et la participation des habitants au maintien de l’ordre au Japon

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18 mai 2021

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Craignant une baisse de confiance à l’égard des policiers ainsi qu’un affaiblissement des liens sociaux au sein des communautés locales en raison d’une urbanisation croissante du pays, la police japonaise s’est attachée à renforcer localement ses partenariats avec la population, notamment à partir des années 2000. Dans cette perspective, l’État japonais a orienté l’aménagement des espaces publics en s’inspirant de la prévention situationnelle, et a encouragé le développement de différentes technologies de surveillance. Ceci a conduit à la mise en place d’un maillage dense de réseaux de surveillance dans les espaces publics, sous couvert de « lien social » et de « protection » des citoyens, non seulement dans des quartiers commerciaux marqués par une forte fréquentation de clients extérieurs, mais également dans des quartiers résidentiels où les commerces locaux sont souvent fréquentés par des habitants du quartier. Des enquêtes de terrain ainsi que l’étude de documents législatifs produits depuis les années 1970 montrent à cet égard que les actions préventives réalisées par les habitants comportent un aspect d’éducation morale à destination des enfants. Les technologies de surveillance ont ainsi contribué à la légitimation d’une surveillance par les habitants, exerçant une forme de tri social au sein des quartiers.

Concerned about a decline in confidence in the police and a weakening of social ties as a result of increasing urbanization, the Japanese police has focused on strengthening their local partnership with the general public, particularly from the 2000s onwards. Inspired by situational crime prevention, the Japanese State has oriented the planning of public spaces in this perspective and encouraged the development of surveillance technologies. This led to the development of surveillance networks in public spaces under the cover of "social bonding" and "protection", not only in commercial districts marked by a high number of visitors, but also in residential areas where local shops are often frequented by local residents. Fieldwork research and the study of legislative documents produced since the 1970s show that the preventive actions conducted by inhabitants also include an aspect of moral education directed at children, particularly in peri-urban areas. Surveillance technologies thus led to the legitimization of surveillance by the inhabitants, exercising a form of screening within the neighborhood.

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