Pour une géographie sociale des faits religieux

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24 mars 2017

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Pierre-Yves Trouillet, « Pour une géographie sociale des faits religieux », Carnets de géographes, ID : 10.4000/cdg.920


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En s’appuyant sur trois études de cas pris dans le contexte hindou du pays tamoul en Inde du Sud, l’objectif de cet article est de défendre l’idée et la légitimité d’une géographie sociale des faits religieux. Il montre d’une part que les espaces religieux hindous (lieux de culte et circulations religieuses) informent sur la société qui les produit, sur ses enjeux et sur ses dynamiques, et d’autre part que la prise en compte des phénomènes de distinction, de domination, d’exclusion et de compétition est utile pour saisir la spatialisation des faits religieux dans sa complexité. Sont d’abord évoquées les correspondances entre espaces rituels et espaces sociaux dans un village tamoul, ainsi que les rapports de domination qu’elles traduisent. L’article s’intéresse ensuite aux relations de pouvoir qui s’expriment dans la pratique du plus grand pèlerinage tamoul menant à la ville sainte de Palani. Il évoque dans un troisième temps comment, au cours du 20ème siècle, le culte régional de Murugan et sa géographie ont alimenté l’idéologie territoriale tamoule, sur fond de lutte sociale et de compétition politique anti-brahmane. Les formes spatiales de l’hindouisme en pays tamoul apparaissent ainsi comme des phénomènes traduisant différents rapports sociaux et en transformation permanente sous l’effet des dynamiques sociales, aussi bien à l’échelle locale que régionale. C’est en cela que l’article atteste de la capacité et de la légitimité de la géographie sociale à parler des faits religieux.

Based on three case studies taken in the Hindu context of the Tamil region, in South India, this article defends the idea and the legitimacy of a social geography of religious phenomena. It shows on the one hand that Hindu religious spaces (shrines and religious circulations) inform about the society which produced them, about its stakes and dynamics, and on the other hand that the account of distinction, domination, exclusion and competition helps to fully understand the spatial forms of religion in their complexity. The article first expounds the linkages between ritual spaces and social spaces in a Tamil village, and the relations of domination they betray. Then it deals with the power relations expressed through the geography of the main Tamil pilgrimage, leading to the holy city of Palani. Finally, it shows how, during the 20th century, the regional worship of Murugan and its geography provided arguments for the Tamil territorial ideology, based on social struggles and political competition. Thus, spatial forms of Hinduism in Tamil country appear, on the local and regional scales, as phenomena expressing different social relations, and always changing under the effects of social dynamics. In this way the article testifies to the capacity and legitimacy of social geography to deal with religious phenomena.

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