31 décembre 2023
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Clément Dillenseger, « Agir pour l’environnement… Oui, mais lequel ? », Carnets de géographes, ID : 10.4000/cdg.9706
Si l’on sait généralement pour qui l’on travaille ainsi que pour quoi et pourquoi, la question est assez peu posée de savoir « pour où » l’on travaille, ni « avec et depuis où ». Quels sont les espaces, en amont et aval, qui rendent notre travail possible ou qui le légitiment ? Après avoir proposé l’hypothèse conceptuelle du « travail métabolique », je présente les différentes échelles et les différents rapports aux territoires induits lors des ramassages bénévoles de déchets à Lyon, Vienne et Athènes. J’analyse, de façon critique, que si ces ramassages permettent des rapports à quelques espaces bien précis et qu’ils entraînent effectivement une sensibilisation « à l’environnement », ils se contentent de décrire le « problème des déchets » à l’échelle mondiale et n’autorisent pas une appropriation des « territoires du déchet » à l’échelle urbaine. En cela, ils perpétuent une ignorance territoriale quant au fonctionnement urbain. La sensibilisation à cet environnement aterritorial empêche la mise en discussion des systèmes locaux de gestion des déchets. Cette absence de territorialisation de l’environnement conduit à une politisation très partielle et incomplète de la question des déchets.