6 mai 2021
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Chiara Ruffinengo, « La narration archéologique au temps du fascisme : récits, mises en scène, objets », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.13703
La majorité des archéologues joue, dans le Ventennio, un rôle fondamental dans la construction mythique d’une romanité fasciste, sur laquelle le régime édifia sa stratégie de propagande. Mais de quelle manière ? Même si on peut classer les archéologues en catégories, selon le type de relation entretenue avec le fascisme, la complexité des enjeux politiques, scientifiques et personnels de chacun conduit plutôt à examiner individuellement leurs prises de position, ainsi que leur participation aux initiatives archéologiques saluées par le régime, à savoir des fouilles, la mise en scène de la nouvelle Rome fasciste, des publications, des célébrations. Parmi toutes ces différentes initiatives, la Mostra Augustea della Romanità est sans doute la plus emblématique, et non seulement parce qu’il s’agit d’une exposition monumentale, mais aussi parce que son catalogue, en particulier, juxtaposant le registre scientifique-muséal au registre politique-rhétorique, constitue un exemple complet de narration archéologique de l’époque.