Ambitions et prises de parti. La résilience de l’influence politique et militaire de la noblesse lombarde dans les guerres d’Italie

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21 février 2024

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Michele Maria Rabà, « Ambitions et prises de parti. La résilience de l’influence politique et militaire de la noblesse lombarde dans les guerres d’Italie », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.16741


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Pendant les guerres d’Italie du xvie siècle, les nobles lombards, bien que divisés en factions et en clans, renforcèrent leur pouvoir et se maintinrent au sommet de l’ordre social en s’affirmant comme garants de celui-ci. Au cours de cette longue succession de bouleversements dynastiques, ils s’appuyèrent sur la protection accordée par les puissances et les dynasties étrangères avec lesquelles ils avaient développé des liens séculaires de service et de protection, sur de vastes réseaux de parenté et de clientélisme et sur l’autorité dont ils disposaient sur le territoire lombard qu’ils contrôlaient en tant que propriétaires et détenteurs de juridictions féodales. Quelle que soit l’issue des choix de positionnement opérés au cours du conflit pour la possession de Milan et l’hégémonie sur la péninsule, les élites nobiliaires maintinrent une force contractuelle importante face aux puissances victorieuses, en tirant parti de leur rôle de médiateurs entre les souverains autochtones et étrangers, d’une part, et le reste de la société milanaise, d’autre part.

During the Italian Wars of the sixteenth century, the Lombard nobles, although divided into consorterie (communities of kin) and factions, strengthened their power and remained at the top of the social order as guarantors of its stability. During this long succession of dynastic upheavals, these families benefitted from the protection of foreign powers and dynasties, with whom they had developed centuries-old ties of service and protection. They also relied on their authority over the Milanese territory –which they controlled both as landowners and as holders of feudal jurisdictions– and on their vast networks of relatives and clients. Regardless of the outcome of the political choices made in the conflict for the possession of Milan and for their hegemony on the Italian Peninsula, the aristocratic elites maintained a conspicuous contractual power in their dealings with the victorious dynasties, leveraging their role as mediators between natives and foreign sovereigns on the one hand, and the rest of Milanese society on the other.

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