Le mythe du « Dauphin-roi », l'exemple des funérailles littéraires de François de Valois (1536-1537)

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27 novembre 2009

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Marie-Ange Boitel-Souriac, « Le mythe du « Dauphin-roi », l'exemple des funérailles littéraires de François de Valois (1536-1537) », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.4361


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Cet article a pour ambition de rendre au tombeau littéraire sa place au cœur du rituel funéraire avec tout ce que cette notion impose en matière d’expression codifiée et socialisée. Se situant parmi les premières occurrences du genre, le tombeau de François de Valois en est un des manifestes les plus probants tant par la pluralité et la renommée de ses auteurs que par le volume et l’ampleur des contributions ainsi que par les conditions et les finalités de son élaboration. Comme tout rituel, il est alors révélateur d’identités aussi bien du groupe élaborateur, ici la gente poétique, que de l’objet célébré, le Dauphin de France. Si ce cérémonial littéraire rend visible la Gallia poetica il stigmatise les mythes et images définissant l’identité du premier fils de France à la gloire duquel il est édifié. En cela il devient une source de premier choix pour discerner ce qui fonde le pouvoir politique du dauphin dans l’imaginaire du temps ; imaginaire en plusieurs points identique à celui sur lequel allait se construire le discours dynastique dans le premier XVIe siècle. Mais parce que la mort a rompu les projets de la Providence pour ce premier fils de France, il revenait avant tout au tombeau poétique de François de Valois de lui remettre la couronne promise et de chanter pour l’éternité les louanges de ce dauphin-roi.

This paper has as the ambition to give to the literary tomb its right place in the heart of the funeral ritual with all that this concept suggests: codified and socialized expressions. Belonging to the first occurrences of the kind, the “tombeau littéraire” of François de Valois is one of the most convincing proclamations as well by the plurality and the fame of its authors as by the volume and the extent of the contributions like by the conditions and the finalities of its development. Like any ritual, it is then revealing identities as well elaborative group, here the poetic milieu, that celebrated object, the Dauphin of France. If this literary ceremonial makes visible Gallia poetica,it stigmatizes the myths and images defining the identity with the first wire of France in the glory of which it is built. In that it becomes a source of first choice to distinguish what founds the political power of the Dauphin in the imaginary one of time; imaginary in several points identical to that on which was going to build the dynastic propaganda in the beginning of the 16th century. But because death broke the projects of Providence for this first son of France, it returned above all to the poetic tomb of François de Valois to give the promised crown to him and to sing for eternity the praises of this Dauphin-king.

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