16 juin 2010
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Florence Lecerf, « Une identité imposée, une identité revendiquée », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.4907
Les habitants du royaume de Grenade ont été identifiés en l’espace de dix ans de trois façons différentes : musulmans, mudéjars, et nouveaux-chrétiens ou nouveaux convertis. Avec le temps, et l’échec de l’évangélisation, on les dénommera morisques. Si le vocabulaire change, qu’en est-il des personnes ? Comment revendiquèrent-elles leur identité, qui ne cessait d’être ambiguë tout au long de ce siècle d’existence ? L’identité d’une personne peut évidemment s’étudier de différentes manières et à partir de sources toutes aussi diverses. Dans ce travail, nous nous pencherons sur ce que nous révèlent les protocoles notariaux, notamment les contrats de dots, où l’on peut voir l’identité familiale et sa transmission. Nous étudierons les noms de famille et leur mode de transmission au sein de la famille morisque. Y a-t-il eu adoption de l’identité chrétienne par les morisques ? Le mode de transmission du nom de famille suivait-il le modèle chrétien ? Les morisques revendiquaient-ils l’identité arabe ?