L’exil portugais en France (1927-1931) : corps en exil, esprit au Portugal

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25 août 2013

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Cristina Climaco, « L’exil portugais en France (1927-1931) : corps en exil, esprit au Portugal », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.5716


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L’implantation de la dictature militaire au Portugal, en 1926, contraint à l’exil l’élite dirigeante de la république moribonde et les intellectuels de la gauche républicaine, suivis par les militaires impliqués dans les différentes conjurations qui se succèdent jusqu’en 1931. Leur point commun est l’idée de restaurer la République, cela au moyen d’un mouvement militaire, qu’ils désignent par révolution, et qu’ils commencent à préparer dès leur arrivée en exil. Leurs priorités sont la fomentation de la révolution et la création, par la propagande, d’un climat favorable à son éclosion. Obsédés par l’action immédiate et croyant leur séjour bref, ils délaissent les contacts avec les milieux qui les soutiennent et leur insertion dans les milieux d’accueil. Aux contraintes psychiques résultant de leur condition même d’exilés s’ajoutent les difficultés matérielles d’un exil qui se prolonge. L’espoir de l’arrivée cède peu à peu la place au désenchantement, d’autant plus que la cause portugaise ne trouve pas dans les milieux d’accueil le soutien escompté. Leur impuissance à renverser la dictature les rend aigris et amers, mais le départ en Espagne après l’implantation de la IIe République leur rend l’espoir, bien que le résultat soit une nouvelle désillusion puisque le régime ne tombera qu’en 1974, au moyen, ironie du sort, d’un mouvement purement militaire.

The establishment of the military dictatorship in Portugal in 1926 forced into exile the ruling elite of the moribund Republic and intellectuals of the Republican left. They were followed by the soldiers involved in the different plots until 1931. Their common point was the idea of restoring the Republic, through a military movement, designated by revolution. They started to prepare it as soon as they arrived in exile. Their priorities were fomenting revolution and the establishment through propaganda of a favorable climate to its outbreak. Obsessed with immediate action and believing in their brief stay, they abandoned their contacts with their community supporters and their integration in the home community. The psychological stress resulting from their condition of exile was increased by the hardships of a prolonged exile. The hope at their arrival gradually ceded way to disenchantment, especially as the Portuguese case was not supported within their home community as expected. Their failure to overthrow the dictatorship rendered them embittered and bitter, but their departure for Spain after the implementation of the Second Republic restored hope, although the result was a disappointment since the new regime only fell in 1974, ironically, from a purely military move.

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