25 août 2013
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Fatiha Idmhand, « L’Uruguay, pays de tous les exils ? », Cahiers de la Méditerranée, ID : 10.4000/cdlm.5729
L’histoire de l’Uruguay est celle d’un pays aux exils multiples. Autrefois « Suisse » d’une Amérique rêvée par des millions d’européens partis en quête d’une vie meilleure, le pays a par la suite joué le rôle capital d’espace-refuge lorsque l’Europe connut ses pires drames (la guerre civile espagnole, la répression franquiste, la seconde guerre mondiale) avant de devenir à son tour, à la fin du même siècle, le théâtre de la tragédie de la dictature et de la répression organisée au sein du Plan Condor. Dans ce contexte, c’est au tour des uruguayens de s’exiler massivement vers les pays de l’aïeul européen : l’Uruguay de l’accueil devient celui de l’ostracisme. Ces différentes facettes de l’exil sont au cœur des œuvres de José Mora Guarnido, Carlos Liscano et Marisa Silva Schultze, des écrivains qui ont connu de façon directe ou non l’effet de ces itinéraires transatlantiques, des contraintes des dictatures et des répressions. Dans leurs œuvres, ils ont choisi de mettre en scène cette condition de l’exilé « en » ou « depuis » l’Uruguay, ces voyages et expériences d’une rive à l’autre de l’Atlantique, contribuant ainsi à façonner une pensée de l’exil uruguayen.