Les salles de consommation à moindre risque : un déplacement des frontières entre normaux et stigmatisés ?

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30 avril 2020

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Hélène Chéronnet, « Les salles de consommation à moindre risque : un déplacement des frontières entre normaux et stigmatisés ? », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, ID : 10.4000/cdst.1477


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Cet article aborde la question des salles de consommation à moindre risque en tant qu’objet cristallisant un certain nombre de tensions. Ce dispositif expérimental, contribuant à une politique de réduction des risques, doit également faire la preuve de son acceptabilité sociale. La sociologie interactionniste, et plus particulièrement celle d’Erving Goffman, permet d’éclairer les paradoxes auxquels se confrontent les pouvoirs publics, mais également les usagers injecteurs eux-mêmes. Le concept de stigmate permet de décrire et d’analyser des enjeux relatifs à un compromis fragile entre la gestion d’un groupe à risques et un nouvel arrangement entre « normaux » et stigmatisés. Plus largement, l’article pose la question du statut du sujet stigmatisé, dans le cadre d’une société faisant appel à la pédagogie de la responsabilisation tant en ce qui concerne la capacité de la personne à créer du lien social que sa volonté de soigner ou de prendre en charge ses troubles pour diminuer ses effets sur l’environnement social. Ce, dans un contexte où la décriminalisation des drogues reste encore absente de l’agenda politique français.

This article analyze the drug consumption rooms as a topic that focuses on a lot of tensions. This experimental plan contribute to the harm reduction policy. But, it also supposed to prove its social acceptability. The interactionnist sociology and especially the Erving Goffman’s sociology, helps to explain the paradoxes that the public authorities face and also the drugs users themselves. “Stigmate”, as a concept, enable to describe and analyze the issues relating to a fragile compromise : how to manage a risk group and, in the same time create the conditions of a “new arrangement” (as E. Goffman writes) between “normal” and stigmatized people ? Wider, the topic is the social status of a stigmatized person. If she wants to find a social place, she has to prove that she is responsible, that she wants to heal or to assume her troubles in order to decrease their impact on social environment. This stigmatized person is responsible to keep the social link while in France, drugs users are still penalized.

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