19 février 2018
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Aline Cheynet de Beaupré, « Prohibition de la GPA et intérêt de l’enfant en droit français », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, ID : 10.4000/cdst.535
La prohibition de la gestation pour autrui protège-t-elle l’intérêt de la personne née d’une procréation médicalement assistée impliquant un tiers ? La question peut paraître absurde, dès lors que la prohibition a vocation à empêcher la personne d’exister, ce qui élimine le problème de son intérêt. Toutefois, elle permet de s’interroger sur l’articulation des intérêts des différents protagonistes de cette technique controversée et de déterminer dans quelle mesure l’intérêt de l’enfant est pris en compte. Il apparaît alors que c’est principalement l’intérêt des « non-parents » qui est au centre de cette pratique, mais aussi qu’il est particulièrement difficile de protéger l’intérêt de l’enfant né d’une GPA, l’opération ayant pour effet de le réifier. La prohibition vise à empêcher cette réification, même si l’interdit n’est pas exclusivement guidé par cette protection de l’enfant.