31 octobre 2019
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Arnaud Billion et al., « Intelligence artificielle juridique : enjeux épistémiques et éthiques », Cahiers Droit, Sciences & Technologies, ID : 10.4000/cdst.774
L’application de l’intelligence artificielle au droit promet un gain d’efficacité considérable dans les sphères juridique et judiciaire. Mais que signifie cette promesse ? L'IA reproduit-elle à l’identique les processus juridiques et les fonctions qu’ils assurent ? Ou bien, au contraire, porte-t-elle un potentiel transformatif du droit, qu’il conviendrait alors d’évaluer et de piloter ? Les auteurs pointent les spécificités des technologies numériques à l’œuvre et soulignent que le langage, la logique et les méthodes du droit sont transformées par leur informatisation. Cette transformation rapproche le droit informatisé de l’idéal kelsenien en même temps qu’elle donne les moyens de son instrumentalisation. Il s'agit alors d'évaluer cette transformation. L'argument du gain en rationalité ou en objectivité du fait de l'informatisation s'avère limité. L'informatisation du droit porte en outre le risque d’une réduction (aveugle) du juridiquement souhaitable au techniquement faisable.