25 août 2020
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Michel Bruneau, « L’Hellénisme pontique et sa diaspora : les territoires de la mémoire », Cahiers balkaniques, ID : 10.4000/ceb.17662
Les Grecs pontiques ont au sein de l’Hellénisme une identité très forte liée à la singularité de leur territoire d’origine qu’ils ont dû quitter lors de l’échange des populations édicté par le traité de Lausanne (1923). Réfugiés, vivant depuis lors en diaspora en Grèce et dans le monde (Russie, Amérique, Allemagne, Australie), ils ont constitué un espace-réseau transnational dans lequel ils ont aménagé des lieux de mémoire (églises, monastères, monuments commémoratifs) porteurs d’une iconographie très riche. Leurs réseaux associatifs actifs (fédérations, congrès) assurent la transmission de leur identité fondée sur une continuité de leur histoire depuis l’Empire byzantin de Trébizonde et, depuis 1988, sur la revendication de la reconnaissance du « génocide » (1919‑1923) dont ils ont été victimes. Le héros pontique, l’icône de Panagia Sumela, la lyre, les danses et leur langue (le dialecte pontique) qui s’exprime à travers les chansons et le théâtre, sont les points forts de cette iconographie support de leur revendication d’un « droit et d’un devoir de mémoire ».