24 décembre 2021
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Nikolaos Mertzimekis, « Vêtements sacerdotaux russes, brodés d’or au monastère d’Iviron du Mont Athos : source de savoir et de mémoire », Cahiers balkaniques, ID : 10.4000/ceb.18702
: notre étude ne concerne ni la famille impériale, ni la cour, ni les personnes haut placées de la capitale russe. Il s’agit d’une paire de manipules sacerdotaux (epimanikia), brodés d’or, offerts par des chrétiens pieux de la lointaine péninsule du Kamtchatka au monastère d’Iviron, conservés aujourd’hui à la trésorerie‑musée du monastère.Sur le premier des manipules est représenté le monastère d’Iviron, flanqué de remparts imposants. À l’avant‑plan, nous voyons l’entrée centrale du monastère. À l’intérieur, on distingue l’église principale, le baptistère et d’autres édifices, ainsi que des cyprès. Sur le second manipule est représentée la sainte péninsule du Mont Athos, dont le sommet est couronné d’un temple. Au centre de la partie inférieure figure une croix, flanquée à droite et à gauche de nuages.Le thème de l’ornementation des deux manipules est assez inaccoutumé pour la pratique décorative du Mont Athos, ce qui le rend unique en son genre. Ces manipules pourraient être datés chronologiquement de la seconde moitié du xviiie ou du xixe siècle, compte tenu des renseignements historiques concernant le lieu, ainsi que des éléments techniques et stylistiques de la confection.Nous pouvons noter, en guise de conclusion, que l’acte de la donation, de façon évidente, témoigne de la piété et de la charité des chrétiens russes ordinaires.