La déclaration de repentir dans la Grèce des années 1940

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16 juin 2014

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Christina Alexopoulos, « La déclaration de repentir dans la Grèce des années 1940 », Cahiers balkaniques, ID : 10.4000/ceb.773


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La déclaration de repentir ou la première arme idéologique anticommuniste des gouvernements grecs qui détruisait moralement à jamais le suspect et sa famille.L’article situe d’abord le contexte historique de la déclaration de repentir, arme de propagande et expression de l’anticommunisme, largement employée par les régimes grecs avant, pendant et après la guerre civile. Il étudie le discours de la déclaration, ses soubassements idéologiques, son fonctionnement, son impact sur la subjectivité des signataires ainsi que son incidence sur la vie politique et sociale. Il analyse les textes de loi successifs qui refusent aux prisonniers politiques la reconnaissance de leur statut et institutionnalisent la déclaration de repentir comme seule alternative à l’emprisonnement et à la déportation. Les prisonniers doivent choisir entre la persévérance dans leur « erreur idéologique » et le rejet de leur action politique ou militaire contre l’occupant nazi, les milices collaborationnistes et l’armée gouvernementale. Il analyse comment la déclaration détruit moralement le prisonnier, lui enlève son identité, son visage social, un pan entier de son histoire et surtout sa dignité, et comment elle peut entraîner une transformation complète du signataire, contraint d’adopter l’idéologie de ses ennemis. Enfin, la propagande gouvernementale sur ces déclarations scelle l’exclusion de la gauche du paysage politique du pays.

The article first situates the historical context of the declaration of repentance, weapon of propaganda and expression of anti-communism, largely employed by the Greek regimes before, during and after the Greek civil war. It studies the discourse of the declaration, its ideological foundations, its functioning, its impact on the subjectivity of the signatories as well as its impact on political and social life. It analyses the successive legal texts that denied political prisoners the recognition of their status and institutionalised the declaration of repentance as the only alternative to imprisonment and deportation. In the context of the civil war, the prisoners had to choose between persisting in their ’ideological error’ and the rejection of their political or military action against the Nazi occupation, the collaborative militias and the governmental army. It analyses how the declaration destroyed the prisoner morally, robbed him of his identity, his social face, an entire part of his history and especially his dignity, and how it could lead to a complete transfomation of the signatory, forced to adopt the ideology of his enemies. Finally governmental propaganda on these declarations seals the exclusion of the left from the political landscape of the country.

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