9 janvier 2018
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Irina Gridan, « Le plan Stoica et les relations entre la Roumanie et la Grèce au tournant de la guerre froide (1957) », Cahiers balkaniques, ID : 10.4000/ceb.9664
La guerre froide enregistre un tournant avec l’adoption de la doctrine de la coexistence pacifique par l’URSS. Pour autant, ce virage idéologique a‑t‑il des répercussions sur les relations entre la Roumanie et la Grèce, chacune dans l’ombre respectivement de l’URSS et des États‑Unis ? L’objectif de cet article est d’interroger les spécificités et les similarités des rôles de ces deux pays dans des dispositifs géopolitiques qui les transcendent, tout en s’interrogeant sur le caractère mouvant des frontières de guerre froide : les blocs peuvent-ils avoir une géographie variable ? À partir du plan Stoica de dénucléarisation des Balkans proposé par Bucarest à Athènes en septembre 1957, l’étude analyse les objectifs du rapprochement roumano‑grec, ses limites, ainsi que ses retombées en matière de propagande. Ce faisant, elle montre que du côté roumain – et soviétique – le plan Stoica œuvre à une déstabilisation périphérique du bloc de l’Ouest ; du côté grec, il permet d’exercer une sorte de chantage à la participation à l’Alliance atlantique même si, in fine, la logique mondiale de guerre froide l’emporte sur la logique régionale de coopération balkanique.