29 janvier 2021
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Alena Venušová, « L’antériorité au passé en français : concurrence entre le plus-que-parfait et le passé composé. Enquête en contexte tchèque », Les carnets du Cediscor, ID : 10.4000/cediscor.4117
Le présent article propose d’explorer l’expression de l’antériorité au passé en français telle qu’elle est perçue par les étudiants de français tchèques. À l’aide d’un questionnaire, nous avons observé comment les étudiants choisissaient entre le plus-que-parfait et le passé composé dans des phrases à deux propositions présentant la constante suivante : un passé composé dans la première proposition suivi d’un événement antérieur exprimé par un verbe conjugué au plus-que-parfait (suite PC - PQP) ou au passé composé (suite de deux PC), plus rarement à un autre temps verbal. Nous montrons que les étudiants ne sont pas équipés des connaissances adéquates pour résoudre ce type de problème, car même dans les grammaires de référence les explications nécessaires se révèlent absentes. Quelques facteurs influençant les réponses obtenues se dégagent toutefois : le caractère révolu ou d’actualité de l’événement, le degré de connaissance du contexte ou d’effort interprétatif, le type de discours. Cette problématique est envisagée de façon contrastive franco-tchèque. Non seulement les deux langues disposent de systèmes de temps verbaux difficilement comparables, mais la perception même de la nécessité de signaler l’antériorité par un moyen quelconque diffère entre les locuteurs de chacune des langues.