De l’apparition fantomatique à la résurrection glorieuse : les divers visages de la mort dans les Méditations dans un cimetière d’Andreas Gryphius

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23 octobre 2020

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Yves Iehl, « De l’apparition fantomatique à la résurrection glorieuse : les divers visages de la mort dans les Méditations dans un cimetière d’Andreas Gryphius », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.11772


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Résumé De Fr En

In den 1657 veröffentlichten Kirchhofsgedanken veranschaulicht der Barockdichter Andreas Gryphius durch die Evokation von aus ihren Gräbern unverhofft auferstandenen Leichen, die zerstörerische Macht des Todes jenseits des persönlichen Sterbens. Die Originalität dieser Darstellung ist weniger auf das fantastische Phänomen der Gespenstererscheinung zurückzuführen – die Totentanzthematik war im Barockzeitalter recht geläufig -, als auf die Beschreibung des Wirkungen von Verwesung und Tod, deren unwiderstehliche Zersetzung ein Schwindelgefühl zu erwecken vermag. Die durch ihre Intensität und Originalität auffallende fantastische Dimension des Textes hat dennoch nichts mit Säkularisierung zu tun. Diese Vision des weiterwirkenden Todes ist nur das Gegenbild der Evokation der Wiederauferstehung der Toten am Jüngsten Tag am Ende dieses langen Gedichts, und sie wird hiermit zum Werkzeug einer Darlegung der göttlichen Allmacht.

Dans les Méditations dans un cimetière publiées en 1657, le poète baroque Andreas Gryphius illustre, à travers le tableau effrayant de défunts surgissant inopinément de leurs tombes, la puissance destructrice de la mort par-delà le décès individuel. L’originalité de cette évocation est moins liée au phénomène fantastique de l’apparition spectrale – le thème de la danse macabre était courant à l’époque baroque –, qu’à la description des effets de la décomposition et de la mort, dont l’action inexorable fait songer à un vertige. Remarquable par son intensité et son originalité, la dimension fantastique du texte ne s’associe à aucune forme de sécularisation. Cette vision de la mort à l’œuvre n’est que l’antithèse de celle de la résurrection des défunts au Jugement dernier, à la fin du poème, et elle devient l’instrument d’une démonstration de la toute-puissance divine.

In Meditation in a churchyard, published in 1657, the baroque poet Andreas Gryphius illustrates the destructive might of death beyond individual decease through the frightening evocation of dead suddenly rising from their graves. The originality of this evocation is less linked with the fantastic phenomenon of ghostly apparitions – the Dance of the Dead theme was rather common in the Baroque period -, than with the description of the consequences of decomposition and death whose inexorable action calls to mind a state of dizziness. The fantastic dimension of this text is remarkable in its intensity and originality but cannot be associated with any form of secularization. This vision of destructive death is only the antithesis of that of the resurrection of dead at the Last Judgment (described at the end of the poem), and becomes the instrument which testifies to divine omnipotence.

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