18 décembre 2017
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Christine Schmider, « Écriture de la ville et poétique du mensonge – l’espace urbain chez Flaubert et Balzac », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.1405
Cette contribution étudie comment la littérature de la grande ville s’attache à découvrir derrière le visage trompeur et mensonger du paysage urbain une vérité cachée et une promesse de connaissance. Elle s’intéresse d’abord à l’œuvre de Balzac, où les protagonistes doivent déchiffrer la ville dans sa complexité sociale et érotique afin de connaître sa vérité et pouvoir ainsi prétendre au pouvoir mondain et sexuel. L’étude de Ferragus, roman parisien d’amour et d’espionnage, met en évidence le jeu de miroirs entre vérité et mensonge constitutif de la littérature urbaine. Sont ensuite analysés les textes de Flaubert (L’Éducation sentimentale et Madame Bovary) qui rompent avec les codes de la littérature urbaine. On y assiste à une mise en question radicale de l’espace urbain comme lieu de véracité. La ville devient alors synonyme de tromperie et engendre un texte qui déforme la vérité et illustre le décalage entre émotion et expression – constitutif de la notion de mensonge telle que nous la comprenons – et cela au niveau scénarique, narratologie et sémiotique.