19 juillet 2023
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Walter Schmitz, « Utopie, Gefangenschaft, Verrat », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.17460
Tout exil est précédé d’une histoire de persécution, de captivité et de trahison. La singularité de l’exil littéraire entre les deux Allemagnes résulte de la singularité de la RDA, dictature « participative » qui, de plus, se considérait et se présentait comme l’« autre Allemagne », la meilleure des deux. Ainsi cet exil littéraire se décline-t-il en de multiples formes, phases et trajectoires de vie. La nature des traumatismes est tout aussi diverse, de même que l’empreinte déterminante laissée par cette expérience sur l’auctorialité des exilés. Sur le plan poétologique, l’utopie d’une écriture authentique, ancrée « dans la vérité », répond au « siècle de la trahison » (Margret Boveri). Les grands romans d’Uwe Johnson, de Horst Bienek et de Guntram Vesper en offrent des variations exemplaires.