18 décembre 2017
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Gerhard Neumann, « Die letzten Masken. Zum Problem der Lüge bei Arthur Schnitzler », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.1795
Dans l’œuvre d’Arthur Schnitzler, le traitement du problème du mensonge présente deux caractéristiques : il soulève, surtout, la question de sa fonction culturelle et, au-delà, celle des liens qu’il entretient avec les thèmes de l’amour et de l’érotisme. La pièce en un acte Große Szene (1914-1915), qui appartient au cycle Komödie der Worte, se prête tout particulièrement à l’exposé de cette configuration. Située dans le milieu théâtral, elle met en scène le mensonge comme partie intégrante de la « comédie des mots », au sein de laquelle l’art rhétorique parvient à lui conférer les traits de la vérité et inversement. Comparé à ce “drame satyrique”, le deuxième texte étudié ici, Die letzten Masken (1900-1901), propose une variante plutôt tragique : l’échec, face à la mort, de la tentative de dire ce que l’on nomme (ou pourrait nommer) la vérité. À travers l’étude de ces deux textes, la pièce en un acte démontre ses qualités de « genre expérimental » (Hans-Peter Bayersdörfer) par excellence, dans la mesure où elle déploie et fait jouer jusque dans leurs moindres ressorts le large éventail des diverses conceptions du mensonge.