Satire, réalité et citation dans Les derniers jours de l’humanité (1919) et Troisième nuit de Walpurgis (1933) de Karl Kraus

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18 décembre 2017

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Hélène Florea, « Satire, réalité et citation dans Les derniers jours de l’humanité (1919) et Troisième nuit de Walpurgis (1933) de Karl Kraus », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.448


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Cet article envisage les liens complexes entre la satire comme imitation et la réalité comme modèle. Processus imitationnel par excellence, la citation est la première arme satirique de Karl Kraus. Elle est toutefois plus qu’un mimétisme, car elle s’accompagne d’un processus de dévoilement, excédant la simple fidélité formelle : l’imitation de Kraus est le pire de l’original. Mais en 1933, le rapport s’inverse, et c’est la réalité qui semble s’aligner sur les hypothèses les plus apocalyptiques suggérées par la satire. Notre contribution propose successivement une description de la citation comme ressort satirique, une analyse de l’inimitabilité du discours national-socialiste, puis une relecture des Derniers jours de l’humanité (1922) à la lumière rétrospective du constat d’échec dressé par le satiriste dans Troisième nuit de Walpurgis (1933).

Im vorliegenden Beitrag geht es darum, die komplexen Zusammenhänge zwischen Satire als Nachbild und Realität als Vorbild zu untersuchen. Als Kraus’ bevorzugte satirische Waffe ist das Zitat, wenn auch mimetischer Natur, dennoch mehr als die durch formale Treue gekennzeichnete Nachahmung, indem es zum Auslöser eines Enthüllungsprozesses wird. Das Zitat stellt das Original in schlimmerer Version dar. Aber 1933 kehrt sich das Verhältnis um, als würde nun die Realität selbst die von der Satire lediglich suggerierten apokalyptischsten Hypothesen hervorbringen. Der Beitrag verdeutlicht zunächst, wie das Zitat als Motiv und Mittel der Satire wirkt und inwiefern der nationalsozialistische Diskurs unnachahmbar ist. Anschließend folgt eine retrospektive Neudeutung der Letzten Tage der Menschheit (1922) im Lichte der Dritten Walpurgisnacht (1933).

This article aims to describe the complex links between satire as imitation, and reality as model. Quoting is Kraus’ first satiric weapon, and is, albeit a mimetic process par excellence, more than imitation. Quoting also means unveiling, and thus goes further than simple formal fidelity: Kraus’ imitation is the original at its worst. But in 1933, the relationship has reversed, and reality seems to fulfill the most apocalyptic hypothesis suggested by satire. The article successively deals with the function of quotation as satiric motive, the inimitability of national-socialist discourse, and also proposes rereading The Last days of Mankind (1922) in the retrospective light of The Third Walpurgis Night (1933).

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