18 novembre 2019
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Alexandre Chèvremont, « L’émergence de la notion de classique dans la musique chez Amadeus Wendt (1783-1836) », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.5651
Haydn, Mozart et Beethoven, les trois maîtres du classicisme viennois, sont considérés par les romantiques (Tieck, Wackenroder, Hoffmann) comme ayant consacré l’autonomie de la musique, grâce au développement de la musique instrumentale. Ils se sont certes particulièrement illustrés dans le domaine de la symphonie et de la musique de chambre, mais qu’en est-il de l’opéra ? Est-ce vraiment pour leur musique instrumentale qu’ils sont devenus classiques ? Amadeus Wendt, le premier à avoir parlé explicitement d’une période classique de la musique, voit dans la musique vocale le seul moyen pour la musique de s’humaniser, en ne perdant pas le lien avec la parole et avec l’action que les romantiques voulaient défaire. La métaphysique du romantisme fait de la musique un art autonome, mais isolé. L’opéra, sommet de la période classique, a permis selon Wendt à la musique instrumentale de se développer sans perdre son équilibre.