30 juin 2020
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Boris Grésillon, « Contre-culture, musique et urbanisme : le cas emblématique de Kreuzberg, de la fin des années 1960 à aujourd’hui », Cahiers d’études germaniques, ID : 10.4000/ceg.8443
Depuis les années 1920, Berlin est une ville qui attire et qui fascine. Quand le Mur est édifié en 1961, le quartier de Kreuzberg se trouve marginalisé au sein de Berlin-Ouest, il est situé à proximité directe du « Mur de la honte ». Kreuzberg, quartier ouvrier, quartier d’immigrés turcs, devient également le principal quartier d’opposition à l’ordre établi. Toutes les expériences alternatives, politiques, sociales, artistiques y sont tentées dans les années 1970, à travers les squats notamment, qui révolutionnent les pratiques urbaines et sociales et initient un mouvement contre culturel global. Les années 1980 sont celles de l’apaisement. Dans le cadre de l’exposition internationale d’architecture (« Internationale Bauaustellung », IBA), le quartier de Kreuzberg est rénové ou réhabilité, souvent avec la participation active des habitants. Enfin, après la chute du Mur en 1989, une nouvelle donne s’amorce pour Kreuzberg : l’arrondissement, autrefois en situation périphérique dans Berlin-Ouest, se retrouve en situation centrale dans l’agglomération réunifiée, ce qui n’est pas sans conséquences sur le plan culturel et contre culturel.