4 décembre 2019
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Aurélien Locatelli, « L’émergence d’un autre ornement Art nouveau au tournant des années 1910 », Les Cahiers de l'École du Louvre, ID : 10.4000/cel.4985
Longtemps méconnue, la participation d’Henriette Grandjean-Bourquin (1887-1968) à l’éclosion du mouvement d’Art nouveau des montagnes neuchâteloises, appelé « style sapin » n’en est pas moins florissante. Après avoir perfectionné ses compétences pratiques en Allemagne et en France, l’artiste décoratrice s’intéresse à la poterie et réalise une série de quatre-vingt-deux terres cuites vernissées au sein de l’atelier Liotard de Ferney-Voltaire à la fin de l’année 1911. Ces pièces, très bien documentées par un fonds d’atelier, sont le témoignage d’une production unique qui a contribué à associer les arts populaires à des motifs nouveaux inspirés de la stylisation des pins, des flocons de neige ou des fleurs alpines. Dans cet artisanat savant, qui tente de rendre compte des forces invisibles qui régissent la nature, il est possible de voir le témoignage de la mutation de l’ornement dans les années 1910 vers un style rigoureux et géométrique.