3 novembre 2020
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Eva Belgherbi, « Pointes, hachoirs et marteaux », Les Cahiers de l'École du Louvre, ID : 10.4000/cel.9572
Entre l’ouverture de l’École des beaux-arts aux memmes à la fin du XIXe siècle et l’attaque de la suffragette Mary Richardson contre la Toilette de Vénus de Vélázquez à l’aube de la Première Guerre mondiale, on assiste à une multiplication de discours mettant en scène la violence des femmes. La pratique d’un art physiquement engageant comme la sculpture et la révolte contre la répression des suffragettes donnent naissance à une iconographie évoquant celle, vétérotestamentaire, de Jaël et de Siséra, par la peintre Gentileschi. La représentation de la femme armée en vient à incarner la reconnaissance institutionnelle des femmes artistes, que ce soit de manière méliorative ou dépréciative, selon la tentative de contrer la « menace » symbolique que représentait cette reconnaissance nouvelle.