3 novembre 2020
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Damien Bril, « Des reines violentes », Les Cahiers de l'École du Louvre, ID : 10.4000/cel.9736
Dans sa dimension guerrière, la violence devient l’un des attributs iconographiques fondamentaux de la royauté en France au XVIIe siècle. Bien qu’elles soient a priori écartées de la gestion des affaires en raison de la loi salique, les reines Marie de Médicis et Anne d’Autriche cherchent néanmoins à endosser ce costume martial du chef de guerre dans leurs portraits, en particulier lorsqu’une régence de minorité les place à la tête du gouvernement. Pour cela, elles ne se réfèrent toutefois pas à une formule unique mais conçoivent chacune des stratégies personnelles, divergeant par les moyens, les objectifs et les résultats, en empruntant tour à tour au portrait mythologique ou à la représentation historique pour définir leur rôle dans la conduite des conflits, et in fine dans la maîtrise du pouvoir royal.