5 avril 2024
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Christian Heck, « La Crucifixion aux saintes femmes du Grand séminaire de Strasbourg. Expressivité et sens de la nature dans l’art allemand vers 1520 », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre | BUCEMA, ID : 10.4000/cem.20302
Une Crucifixion aux saintes femmes, du Grand séminaire de Strasbourg – en dépôt au musée de l’Œuvre Notre-Dame –, totalement absente de la bibliographie scientifique, est une œuvre importante de la peinture allemande, vers 1520. Le sceau au revers du panneau montre qu’elle a appartenu à la fille du duc Julius Franz de Saxe-Lauenbourg, Sibylle, qui avait épousé en 1690 Louis-Guillaume, margrave de Baden-Baden. De nombreux traits évoquent le style danubien, autrefois évoqué comme Donauschule : une atmosphère intensément expressive, un souffle qui anime le monde naturel et le met en relation avec les êtres humains, et le motif mantegnesque du groupe des saintes femmes, repris d’une gravure sur bois d’Albrecht Altdorfer. L’exécution sur chêne suggère une exécution dans les régions de la Baltique, ce qui serait en cohérence avec la provenance possible de Saxe-Lauenbourg, et appelle à mieux cerner la relation éventuelle avec l’art d’Erhard Altdorfer, actif à Schwerin de 1512 à 1561.