9 mai 2005
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Hélène Aymen LAGEARD, « Le retour des cosaques », Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, ID : 10.4000/cemoti.193
La renaissance des cosaques apparaît comme un vaste mouvement social encouragé à l'origine par le parti communiste, et surveillé de près par le ministère de l'Intérieur et de la Défense pour son potentiel militaire. Ce mouvement reflète avant tout le désarroi d'une part importante de la société russe, et rassemble les perdants et ceux qui, ne voulant pas se perdre, se raccrochent au mythe d'un passé dont les vertus seraient salvatrices. Il pourrait se présenter comme une troisième voie, entre les démocrates et Jirinovski. Mais il est avant tout profondément réactionnaire, nationaliste et antisémite, et dans ses conditions, il ne concourra pas à la modernisation de la société russe. Peut-être ne s'agit-il que d'un feu de paille qui s'éteindra de lui-même lorsque la Russie aura retrouvé la stabilité économique et la croissance.