30 mars 2004
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Stéphane TAPIA, « Migrations turques en Europe », Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, ID : 10.4000/cemoti.246
La notion de circulation migratoire s'intègre pour les géographes à celle du champ migratoire. Elle cherche à décrire et à définir l'ensemble des relations qui lient espaces d'origine et de résidence des migrants internationaux. Cette circulation se trouve à l'interface des géographies, des économies, du tourisme international, des migrations internationales et du commerce exterieur, en ce sens que les migrants y deviennent acteurs et non plus simplement usagers ou personnes subissant les contraintes de la mobilité du facteur travail au-delà des espaces nationaux. Cette contribution examine le fonctionnement du cas turc, intéressant à plus d'un titre. Le champ migratoire s'y étend en effet sur un très vaste territoire à cheval sur plusieurs continents (Europe occidentale, Amérique du Nord, Moyen-Orient, Australie et plus récemment pays de la CEI, Communauté des Etats Indépendants), mobilise plusieurs millions de personnes ainsi que de très nombreux acteurs des échanges et des transports. La circulation migratoire turque anime plusieurs routes aériennes, maritimes ou terrestres, dont la route des Balkans, et construit un lien actif entre la Turquie et les populations immigrées. Il y a en quelque sorte continuité territoriale entre la Turquie et les nombreuses colonies émigrées du champ migratoire, continuité faite de millions de déplacements annuels entre les pôles du champ migratoire.