30 mars 2004
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/0764-9878
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1777-5396
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Deniz AKAGÜL, « L'insertion des républiques turcophones dans l'économie mondiale et le rôle de la Turquie », Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, ID : 10.4000/cemoti.315
Les républiques turcophones ont dû assumer leur indépendance avec des structures productives en retard imposées par la planification soviétique. Si les spécialisations primaires, c'est-à-dire dans les productions du pétrole et du gaz naturel, laissaient entrevoir une insertion relativement facile dans le commerce international, cette insertion butte sur le problème de l'acheminement des produits en question vers le marché mondial, du fait de leur enclavement géographique qui les rend dépendantes des autres républiques de l'ex-Union. Le passage aux prix mondiaux n'a pas amélioré les balances commerciales de ces républiques qui, de surcroît, se sont trouvées privées des transferts budgétaires dont elles bénéficiaient dans le cadre de l'Union en contrepartie de leurs spécialisations imposées par la planification soviétique. Ces républiques ont donc besoin, d'une part, d'un financement conjoncturel destiné à éviter une chute brutale du niveau de vie et, d'autre part, d'un financement d'ordre structurel à long terme pour restructurer leur appareil productif. Dans ce contexte, la Turquie a tout d'abord appuyé certains projets d'institutions financières. La portée de ces initiatives originales a été cependant limitée par les faibles moyens dont dispose la Turquie qui est, elle-même, au stade de pays emprunteur évolué. Dès lors, la Turquie a été amenée à jouer le rôle d'intermédiaire, en se livrant à des opérations triangulaires entre les milieux financiers internationaux et ces républiques.