31 mars 2004
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Jacob LANDAU, « The Role of Language in the National Movements in Turkey and Israel », Cahiers d’études sur la Méditerranée orientale et le monde turco-iranien, ID : 10.4000/cemoti.586
Le choix de la langue pour les États relève toujours de considérations hautement politiques. Les mouvements nationalistes font des efforts importants pour promouvoir le statut de leur langue et l'utilisent comme outil dans la construction de la nation. Les emplois qu'en firent les patriotes turcs et hébreux, même s'ils présentent de nombreuses similitudes, n'en sont pas moins différents. La philosophie centralisatrice qui se trouvait au fondement de la Turquie la fit pencher pour la création et le maintien d'une société monolingue. Quant à Israël, moins centralisé et davantage pluraliste, il opta pour une approche de la langue plus accommodante. Même si les fondateurs de l'État juif ne nièrent nullement la force de cohésion que devait revêtir la langue hébraïque, très vite ils se rendirent compte que le multilinguisme fut et restera dominant dans une société d'immigrants juifs abritant également une large minorité arabe.