14 mai 2009
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Olivier Faure, « Le bétail dans la ville au XIXe siecle : exclusion ou enfermement ? », Cahiers d’histoire, ID : 10.4000/ch.309
Le bétail est de plus en plus présent dans les villes françaises du XIXe siècle comme Lyon au fur et à mesure qu'une population urbaine croissante consomme une quantité plus grande de viande, de lait et de fromage. Dans cette optique, l'animal de boucherie est un être bien considéré dans la mesure même où sa présence est une garantie visible contre la faim et le gage d'un meilleur régime alimentaire. En même temps pourtant, les animaux en ville sont de plus en plus considérés comme un danger pour la santé, la sécurité et la moralité de la population. Cette condamnation ne vient pas seulement des autorités et des médecins. Les plaintes des habitants montrent aussi la croissance des besoins de santé, de sécurité et de tranquilité parmi eux. Dans une certaine mesure, ces revendications semblent indépendantes du discours médical. Ces deux attitudes, positives et négatives, expliquent la mise en place d'une " politique " qui consiste à conserver les animaux dans la ville tout en faisant en sorte que la plupart des gens ne puissent plus soupçonner leur présence. Plus que par des soucis d'hygiène, ces mesures relèvent d'une volonté de mettre à l'écart le sang, la mort et la sauvagerie.