Crime et État-providence

Résumé Fr En

Depuis le début des années 1980, des enquêtes aux États-Unis et des comparaisons internationales ont établi, au niveau agrégé, que la protection sociale au sens large réduit les taux de criminalité. L’article entre dans le détail de ces travaux et s’appuie sur les développements récents en microéconomie pour montrer que le mécanisme agissant au niveau individuel est probablement l’effet-revenu : la redistribution évite aux pauvres de s’engager dans le type de criminalité qui est induit par le défaut d’opportunités sur le marché du travail légitime.

Since the early 1980s, American and comparative research has shown, at the aggregate level, that social protection reduces crime rates. The article goes into the details of this body of work and, based on recent research in microeconomics, shows that the acting mechanism at the individual level probably is the income effect: redistribution allows the poor to avoid engagement with the type of crime that is induced by lack of legitimate labor market opportunities.