Résister aux pratiques policières et violences d'État

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21 décembre 2022

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Les années 2010 ont été marquées par une plus grande mise en visibilité des mobilisations contre les violences policières à travers le monde, des révolutions arabes contre des États policiers, au mouvement Black Lives Matter, en passant par les manifestations contre les violences policières en France, au Brésil, au Nigeria, ou à Hong Kong. Si la notion de « violences policières » semble avoir connu un certain succès, ainsi que son lot de controverses dans le débat public ces dernières années, la question des résistances aux pratiques policières et violences d’État a finalement été relativement peu posée comme énigme de recherche en sciences sociales. C’est pourquoi, l’ambition de ce numéro est de comprendre ce qui se joue dans la remise en question de l’autorité policière. Il invite à articuler divers sous-champs disciplinaires (sociologie de la police, du droit, des inégalités, des mobilisations collectives, des médias, etc.) afin de comprendre au mieux les logiques de légitimation et de délégitimation de l’autorité policière, à travers la valorisation de trois axes de recherche : les enjeux de définition de la cause, la mobilisation du droit, et les questions d'opacité et de mise en visibilité de l'action policière. En s’intéressant à divers modes de résistances aux pratiques policières, dans des contextes différents, les articles et l’entretien qui composent ce numéro rendent compte des enjeux, conflits, et contraintes qui traversent la résistance aux violences policières et violences d’État, que ce soit dans l’espace des mobilisations, ou dans les arènes médiatique, politique, et judiciaire. Ils donnent ainsi à voir les logiques sociales menant à la remise en question des rapports de domination, et à la dénonciation publique de leur reproduction. Le numéro contribue également à la construction de connaissances et d’analyses critiques de l’institution policière à travers l’examen des discours et des pratiques de celles et ceux qui y résistent. The 2010s were marked by the increasing visibility of movements against police brutality across the world, from the Arab uprisings against police states, to the Black Lives Matter movement, to protests against police violence in France, Brazil, Nigeria, or Hong Kong. While the issue of “police violence” has been successfully raised (and become controversial) in the public debate, resistance to policing practices and state violence has received relatively little attention in the social sciences. The goal of this special issue is to understand what is at play when people contest police authority. We call for bridging several disciplinary sub-fields (sociology of the police, law, inequalities, social movements, and media) to better understand the logics of legitimation and delegitimation of the police, through three research axes: issues around framing the cause, the mobilization of law, and questions of opacity and visibility of police action. By examining diverse modes of resistance to policing practices in different contexts, the articles and interview in this special issue highlight the stakes, conflicts, and constraints involved in resisting policing and state violence, both in activist spaces and in the media, political, and judicial arenas. Thus, they highlight the logics that lead to contesting social relations of domination and denouncing their reproduction. The special issue also contributes to the production of knowledge and critical analyses on the police, through an examination of the discourses and practices of those who resist it.

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