Privatisation de la « haute police » : comment en explorer l’hypothèse ?

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11 octobre 2013

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L’article prend au pied de la lettre la remarque de Jean-Paul Brodeur en réplique au travail de deux chercheurs britanniques sur la privatisation de la « haute police » (ou police des renseignements). À partir de travaux empiriques menés en France, il discute des connaissances engendrées par le regard jeté sur la diversité des clientèles des agences de sécurité privée et des services internes de sûreté d’entreprises sensibles pouvant faire appel à leurs services. Il argumente sur le caractère délicat de l’hypothèse d’une privatisation de l’information détenue par les diverses agences de renseignements de l’État, attribut de souveraineté non véritablement entamé. La révolution qui convertirait le coût du renseignement public (militaire ou policier) protégeant les institutions en prix à payer au renseignement privé protégeant la sécurité de l’entreprise et celle de ses clients n’a pas véritablement commencé. On peut néanmoins en repérer quelques prémisses parmi les agences dites « d’intelligence économique », bien que la plupart de leurs contrats soient liés aux industries de l’armement contrôlées par les états-majors du ministère de la Défense.

The paper makes a literal interpretation of Jean-Paul Brodeur’s response to the work of two British scholars on the privatization of « high policing » (or intelligence-led policing). Building on French empirical research, we discuss the body of knowledge created by exploring the diversity of both the customer base of private security agencies and the internal safety departments of sensitive corporations that may require their services. We discuss the delicate nature of the potential privatization of the information held by the various official intelligence agencies, an attribute of sovereignty not seriously undermined so far. The revolution has not yet been initiated that will convert the cost of public (military or policing) intelligence—which is meant to protect the institutions—into a price to be paid to private intelligence companies —whose goal is to protect the security of corporations and their customers. However, several forerunners can be detected in the so-called “economic intelligence” community, although they mainly contract with state-controlled arms industry actors directly managed by the ministry of Defense staff.

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