L’immobilisme de la critique et celui du pénal : deux problèmes fondamentaux pour l’abolitionnisme

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18 août 2015

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Richard Dubé, « L’immobilisme de la critique et celui du pénal : deux problèmes fondamentaux pour l’abolitionnisme », Champ pénal/Penal field, ID : 10.4000/champpenal.9117


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Cet article traite de la transformation identitaire du système de droit criminel moderne et pose plus spécifiquement le problème en relation avec la prison. Historiquement, malgré les nombreuses critiques dont elle a pu faire l’objet, l’idée de la prison a continué de s’imposer dans les discours entourant la résolution des conflits pénaux. À cet égard, le système de droit criminel se démarque en effet par un implacable immobilisme. Dans le cadre de cet article, cette première forme d’immobilisme, endogène et propre au système, sera mise en relation avec une forme plus exogène, soit celle qui dans ce même contexte caractérise l’immobilisme de la critique elle-même. La critique de type agonistique, dont se reconnaitront plusieurs perspectives abolitionnistes, sera plus spécifiquement ciblée. Tirant profit de la typologie de Moser (1990), on pourra opposer à cette première forme de critique la critique dite romantique de même que celle de la déconstruction. Bonifiée par certaines distinctions théoriques empruntées ici à la théorie des systèmes de Niklas Luhmann, cette critique de la déconstruction s’installe sur la frontière qui sépare le système de son environnement et problématise, à partir de ce positionnement entre l’exo et l’endo, l’immobilisme de la critique qu’elle conçoit comme n’étant pas sans lien avec celui du pénal.

This article discusses the problem of the criminal justice system’s identity transformation in relation to prison and incarceration. Historically, throughout modernity and despite many criticisms,​ prison has always continued to prevail in discourses surrounding conflict resolution in the realm of criminal law. Indeed, in this regard, the system’s implacable stagnation (immobilisme) undeniably stands out. This first endogenous and system specific form of stagnation will here be distinguished from a more exogenous form, a form that yet in this same context of penal stagnation characterizes the stagnation of the criticism itself. Of special interest to us is the agonistic type of criticism that has been of significant influence in the development of the abolitionist perspective. Drawing on the typology of Moser (1990), this first form of criticism contrasts with the romantic form as well as with the form pertaining to deconstruction. Enhanced by some of Niklas Luhmann’s theoretical distinctions, the critique of deconstruction, nor exo, nor completely endo, is thus able to stand on the boundary that distinguishes the system from its environment and to critically observe the stagnation of criticisms as being as least partly related to the system’s own stagnation.

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