Le mensonge et ses doubles

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4 novembre 2021

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Isabelle Smadja, dans son article, examine l’usage flottant du mensonge, maître tout à la fois d’erreur et de vérité, dans quelques-unes des pièces de deux dramaturges argentins nés peu après 1960, Claudio Tolcachir et Rodrigo García. Elle se propose de montrer l’usage antithétique que chacun fait du mensonge : car si, dans le théâtre de Tolcachir, mentir au théâtre provoque un effet de réel qui redouble, paradoxalement, l’effet de vérité, l’objectif de García paraît être d’obliger à une distanciation par le rappel systématique que tout n’est que mensonge. Aussi différents que soient les théâtres de Tolcachir et de Garcia, ils expriment tous deux tant la vérité du mensonge que le mensonge de la vérité: l’oscillation permanente entre la franchise qui semble émaner de la voix de Garcia et les mensonges qu’il dit proférer nous rappelle que les relations humaines, toujours évolutives, se situent en-deçà du vrai et du faux. Et de même en est-il de Tolcachir lorsqu’il montre combien le mensonge d’un individu peut révéler la vérité sur lui, et combien cette vérité parfois n’est autre qu’un désir de mentir pour ne pas se dévoiler. Le corpus comprend les pièces suivantes : Jardinage humain, Golgotha Picnic, Roi Lear, Bleue, saignante, à point, carbonisée, de Rodrigo Garcia et Tercer Cuerpo. (L’histoire d’une tentative absurde) de Claudio Tolcachir.

Isabelle Smadja, investiga en su artículo el uso flotante de la mentira, maestra del error y de la verdad, en algunas obras de dos dramaturgos argentinos nacidos después de 1960, Claudio Tolcachir y Rodrigo García. La autora se propone demostrar el uso antitético que ambos autores hacen de la mentira. Si en el teatro de Tolcachir mentir provoca un efecto de realidad que duplica, paradójicamente, el efecto de realidad, el objetivo de García es más bien obligar a una distanciación, al recordar sistemáticamente que todo es una mentira. Por muy distintos que sean los teatros de Tolcachir y García, ambos expresan la verdad de la mentira y la mentira de la verdad: la oscilación perpetua entre la franqueza que parece emanar de la voz de García y las mentiras que dice proferir nos recuerda que las relaciones humanas, en constante evolución, se sitúan por debajo de lo verdadero y de lo falso. Lo mismo ocurre con Tolcachir cuando muestra hasta qué punto un individuo puede revelar la verdad sobre sí mismo, y hasta qué punto esta verdad a menudo no es más que un deseo de mentir para no desvelarse. El corpus comprende las siguientes obras: Jardinage humain, Golgotha Picnic, Roi Lear, Bleue, saignante, à point, carbonisée, de Rodrigo García y Tercer Cuerpo. (L’histoire d’une tentative absurde) de Claudio Tolcachir.

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