1 décembre 2021
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Jean-Pierre Castellani, « Miguel Sánchez-Ostiz entre réalité et fiction », reCHERches, ID : 10.4000/cher.3834
Cette communication se propose d’aborder l’œuvre d’un des représentants les plus actifs dans la création romanesque espagnole contemporaine à partir des angles suivants : refus du moule traditionnel du roman, destruction de la notion de genre, rôle différent de l’auteur, rapport nouveau au réel. Corpus : En Bayona bajo los porches (2002), La flecha del miedo (2000), El corazón de la niebla (2001), La nave de Baco (2004), La isla de Juan Fernández (2005), La calavera de Robinson (2006), Cornejas de Bucarest (2010). Nous fonderons notre analyse sur différents points : la symbolique des titres de ses romans, la représentation d’une ville imaginaire Umbría, incarnation de Pamplona dans des textes qui semblent pourtant si ancrés dans la réalité humaine, sociale, historique du Pays Basque et de la Navarre. Le mythe de Robinson Crusoé et de l’île de Juan Fernández sont significatifs d’une tentation de la marginalité et de la lutte solitaire. La figure de l’écrivain ventriloque, c’est-à-dire voix des autres, atteste cette conception du romancier toujours doublé par un narrateur à la recherche d’un personnage mystérieux. On décèlera ainsi chez Sánchez-Ostiz un refus du réalisme social ou politique au bénéfice d’une littérature qui est avant tout création d’un univers singulier grâce à la suprématie des éléments fictionnels comme l’atteste le véritable manifeste littéraire qui apparaît dans Cornejas de Bucarest (2010). Il y proclame cette revendication selon laquelle tous ses textes sont des romans et son refus du roman historique.