4 novembre 2021
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Castro Brunetto Carlos Javier, « El prestigio de Francia en la vida artística y social de Santa Cruz de Tenerife (1850-1900) », reCHERches, ID : 10.4000/cher.434
Pendant la seconde moitié du xixe siècle, les intellectuels canariens considéraient la France comme le pays de référence pour atteindre le plus haut degré de la culture. S’installer à Paris pour quelque temps était le but des écrivains et des artistes, ainsi que des membres de l’élite locale. L’étape parisienne était, certes, cruciale pour leur formation, mais l’adoption des méthodes françaises pour peindre, pour concevoir des projets architecturaux et composer de la prose, de la poésie ou de la musique était, à la même échelle, un objectif d’une grande importance. Au même titre que de vivre l’expérience, la transmettre aux compatriotes de Tenerife avait toute son importance. Pour cette raison, les artistes qui se sont forgés au contact de la France, tels que Cirilo Truilhé, Gumersindo Robayna ou Manuel González Méndez, ou encore les écrivains, Elías Zerolo, Patricio Estévanez ou Juan Maffiotte, etc., ont laissé des témoignages visuels et écrits qui révèlent avant tout le succès du modèle français. Ainsi, entre 1850 et 1900, il était fermement établi que la renommée culturelle et sociale d’une ville bourgeoise comme Santa Cruz de Tenerife était inexorablement liée au prestige de la France.