16 décembre 2021
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Marie-Caroline Leroux, « Son vacas, somos puercos ou l’utopie à corps perdu », reCHERches, ID : 10.4000/cher.8712
Dans ce roman, les protagonistes connaissent nombre d’altérations de leur personne physique, lesquelles contribuent à poser le corps en élément matriciel de l’œuvre. Toutefois l’urgence des pirates à satisfaire ses nécessités ou les violences qui lui sont infligées (démembrement, défloration, dévoration…) restent des manifestations marginales de la question de la corporéité. Celle-ci trouve son plein développement dans la fissure du « je » narrant. Lui qui aspire à n’être plus que la mémoire de la Flibuste cohabite avec le souvenir du corps tyrannique du pirate qu’il était. Il lui faudra transcender la perte de ce corps pour devenir une voix libérée des contingences de la chair. On étudiera en outre l’association entre texte et corps qui s’établit au fil du récit. Ainsi le héros est-il institué «libro escrito» de la communauté des Frères de la Côte.