La prédication catholique en France au xviie siècle.

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28 mars 2024

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Stefano Simiz, « La prédication catholique en France au xviie siècle. », Chrétiens et sociétés, ID : 10.4000/chretienssocietes.10279


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Parmi les controverses verbales en usage dans les affrontements confessionnels des xvie et xviie siècles, on pense rarement à fixer le regard sur la simple et ordinaire prédication. Certes, elle ne répond pas aux critères habituellement établis de la disputatio, et pourtant des orateurs peuvent se répondre de chaire en chaire, et n’oublions pas que les grands controversistes ont souvent été aussi des prédicateurs renommés. Elle est unanimement considérée aujourd’hui comme un outil de persuasion, de formation et d’information destiné à forger les opinions religieuses. C’est très vrai côté catholique, car l’Église romaine possède davantage de moyens que les protestantes, multipliant partout les prises de parole et saturant en quelque sorte l’espace et le temps. Limitée car contrôlée sous le règne du pacificateur Henri IV, la prédication offensive et polémique reprend de plus belle après 1610. Or, celle-ci n’est-elle pas également une forme de controverse plus familière, de proximité, passant souvent sous les radars de l’historien car agissant comme à bas bruit ? En armant doctrinalement et théologiquement les auditeurs sur quelques points précis, ne contribue-t-elle pas à promouvoir une pratique sociale de la controverse, accessible à tous ? Même si son impact est sans commune mesure avec celui de la grande controverse, elle en constitue cependant et à la fois l’un des ressorts et un prolongement.

Among the verbal controversies in use in the confessional clashes of the sixteenth and seventeenth centuries, we rarely look at simple and ordinary preaching. Of course, it does not meet the usual criteria of disputatio; yet speakers can answer from chair to chair, and let us not forget that the great controversies were often also renowned preachers. It is unanimously considered today as a tool of persuasion, training and information intended to forge religious opinions. This is very true on the Catholic side, because the Roman Church has more means than the Protestants, multiplying everywhere the speeches and saturating in some way the space and the calendar. Limited because controlled under the reign of the peacemaker Henri IV, the offensive and polemic preaching resumed again after 1610. But is this not also a more familiar form of controversy, of proximity, often passing under the radar of the historian because acting as low noise? By arming the auditors doctrinally and theologically on a few specific points, does it not contribute to promoting a social practice of controversy, accessible to all? Even if its impact is not comparable to that of the great controversy, it is, however, both one of the springs and an extension.

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