« Ceux de la Relligion pretendue se trouverent sy cours de memoire… »

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17 mai 2023

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Cette étude, en se penchant sur les mécanismes de qualification du rapport au passé des réformés par le pouvoir royal dans les années 1620, voudrait explorer une hypothèse : l’un des moyens de l’expression par le pouvoir royal d’une domination sur les réformés français, et dès lors l’un des outils de l’anéantissement largement documenté de leur faculté d’action politique partisane, résiderait dans la qualification honteuse de l’entendement des réformés, et, en particulier, par une attaque portée sur leur recours politique à la faculté mémorielle. Dans un premier temps elle revient sur l’expression, dans les sources, de ces défauts d’entendement et de mémoire chez les huguenots. Présente dès le début du règne de Louis XIII, l’accusation d’une mémoire défectueuse est utilisée par les agents du pouvoir royal pour critiquer la réception par les huguenots des mesures prises sur les questions de religion, mais aussi par les réformés eux-mêmes, dans une perspective de transformation de leur action politique. Dans un deuxième temps, elle revient sur la façon dont les libelles royalistes, en particulier ceux qui sont regroupés dans le Mercure François, s’inscrivent dans une volonté partagée d’assimiler le rapport huguenot au passé tant à l’erreur qu’à un raisonnement désordonné, qui relève davantage de faiblesses de leur entendement que de ruses politiques, leur déniant par ce biais toute capacité d’action politique. En cela, le pouvoir royal fait un usage politique de la honte, qui sert à requalifier la place des réformés dans le royaume.

This study, by examining the mechanisms of qualification of the French Protestants’ relationship with the past by the royal power in the 1620s, would like to explore a hypothesis: one of the means of expression by the royal power of its domination over the French Reformed, and consequently one of the tools of the widely documented annihilation of their faculty of partisan political action, would reside in the shameful qualification of the Reformed’s understanding, and, in particular, by an attack on their political recourse to the faculty of memory. In the first place, the study emphasizes the expression in the sources of these defects of understanding and memory among the Huguenots. Present from the beginning of the reign of Louis XIII, the accusation of a defective memory was used by the agents of the royal power to criticize the reception by the Huguenots of the measures taken on questions of religion, but also by the Reformed themselves, in a perspective of transformation of their political action. In the second part of the paper, we shall study the way in which royalist libels, particularly those grouped in the Mercure François, were part of a shared desire to equate the Huguenot relationship with the past with both error and disordered reasoning, which was more a matter of weaknesses in their understanding than of political tricks, thereby denying them any capacity for political action. In this way, the royal authorities made political use of the shame, which served to requalify the place of the Reformed in the kingdom.

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