17 février 2022
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Myriam Cottias, « Les vingt ans de la loi Taubira », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, ID : 10.4000/chrhc.17969
Cet article a pour objet de faire un bilan de la loi votée en dernière lecture le 10 mai 2001, dite loi Taubira, qui affirmait que la traite et l’esclavage dans les océans Atlantique et Indien étaient des crimes contre l’humanité. Ce vote, qui est passé presque inaperçu à l’époque, a provoqué ultérieurement d’importants changements, tant sur le plan des politiques publiques que sur la position des citoyens français se revendiquant de l’histoire de la traite et de l’esclavage. Sous le premier aspect, un comité pour la mémoire de l’esclavage a été constitué, une date de commémoration de cette histoire a été établie, ainsi que l’obligation de l’enseigner à l’école, mais aussi des mémoriaux, entre autres. Sous le second aspect, la loi Taubira a permis à des citoyens de s’affirmer et de revendiquer légitimement leur place dans la société. Cependant, cet article explore aussi les freins, notamment idéologiques, qui perdurent pour que l’histoire de la traite et de l’esclavage soit pleinement acceptée en France.