23 août 2017
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Gwladys Bernard, « Roma aeterna : l’Antiquité romaine et l’extrême droite française », Cahiers d’histoire. Revue d’histoire critique, ID : 10.4000/chrhc.5947
Les références à l’Antiquité, et notamment à Rome, font partie depuis Maurras d’un langage devenu habituel à l’extrême droite française. La quête des origines de la France amène en effet les nationalistes de la fin du XIXe siècle à revendiquer l’héritage de la puissance romaine, qui civilise les anciens Gaulois, pacifie le bassin méditerranéen, puis fait du christianisme la religion de l’Empire. Rome serait donc la matrice directe de la France. Si la vision d’une Rome autoritaire, impériale et chrétienne a pu assez naturellement inspirer les penseurs d’extrême droite, certains romanistes eux-mêmes fascinés par l’impérialisme et le colonialisme, comme Jérôme Carcopino ou Léon Homo, ont largement contribué à l’essor de ce mythe de la Rome éternelle dont la France serait issue.