1 octobre 2012
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1422-0857
Ce document est lié à :
info:eu-repo/semantics/reference/issn/1663-4837
All rights reserved , info:eu-repo/semantics/openAccess
Anja Johansen, « Complain in vain? The development of a ‘police complaints culture’ in Wilhelmine Berlin », Crime, Histoire & Sociétés, ID : 10.4000/chs.1117
Cet article examine les relations entre la police et le public dans le Berlin de l’époque wilhelminienne du point de vue des citoyens qui déposèrent plainte auprès du Préfet de police entre 1892 et 1913 et les compare avec la situation de ceux qui s’en prenaient à la Metropolitan Police londonienne. Les plaintes des citoyens révèlent un rapport de force fortement assymétrique entre le plaignant et la police, dans lequel le droit des citoyens à contester les autorités publiques était sévèrement restreint par les pratiques bureaucratiques relatives au traitement des plaintes. En outre, l’engagement officiel de la police à n’opérer que dans les strictes limites du droit était largement miné par le flou des limitations légales des pouvoirs de police. Cela n’empêchait pas les Berlinois de se plaindre massivement. Les plaintes adressées au préfet de police de Berlin donnent ainsi un aperçu de la façon dont des citoyens ordinaires mettaient en cause les autorités policières. Elles montrent qui étaient les plaignants, l’objet de leurs plaintes et leurs résultats. Elles révèlent également comment ils s’y prenaient pour se poser en victime et argumentaient que le policier avait transgressé, sinon la loi, du moins les limites du comportement acceptable.