Les enjeux médico-judiciaires de la folie parricide au XVIIIe siècle

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6 mars 2013

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Perpétré par un dément, le meurtre dans la parenté est-il excusable, comme les autres homicides ou doit-il être atrocement puni, comme les autres parricides ? Contrairement aux idées reçues, la reconnaissance de l’irresponsabilité pénale en cas de folie ne naît pas avec l’article 64 du Code pénal de 1810. Reposant sur les minutes d’instruction criminelle du parlement de Paris, cet article montre que la répression du crime rare et atroce de parricide est un creuset de la modernité punitive au XVIIIe siècle. Folie, fureur, démence, imbécilité, mélancolie : à travers le diagnostic de la folie parricide, se négocie l’équilibre entre la défense de l’autorité paternelle et la rationalisation médico-judiciaire de l’irresponsabilité pénale. Enquête sur la vie, les mœurs, le comportement des accusés, enfermement perpétuel des coupables : les cas de folie parricide sont exemplaires des stratégies de mitigation pénale qui se construisent dans l’arbitraire du pouvoir judiciaire au XVIIIe siècle.

Should the familial murder committed by a mentally ill person be excusable as the ordinary manslaughters, or should it be punished as the other parricides? The recognition of penal irresponsibility in case of madness is not born with the 1810’s Penal Code (article 64). Based on the criminal sources of the parliament of Paris, this paper intends to prove that judicial “modernity” can emerge from the XVIIIth century’s repression of the rare and atrocious crime of parricide. Madness, fury, insanity, idiocy, melancholy: the diagnosis of the parricidal madness deals with the medical rationalization of the penal irresponsibility. Its punishment is also to be linked to the defense of the paternal authority. Through the procedure of investigation into the defendants’ “vie, mœurs et comportements” and through their perpetual confinement, this paper explores the reasons why penal mitigation has been extended to the case of parricidal madness in the XVIIIth century’s arbitrary power of justice.

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